Les 5 erreurs de débutants que j’ai vues (et corrigées) en 19 ans d’élevage

Les 5 erreurs de débutants que j’ai vues (et corrigées) en 19 ans d’élevage

Vous pensez qu’un Berger Australien, c’est juste un chien mignon avec des tâches ? Erreur. Après 19 ans d’élevage j’ai vu les mêmes boulettes recommencer comme un feuilleton. Voici les 5 erreurs de débutants que je corrige le plus souvent — et comment les éviter sans pleurer sur vos baskets mâchées. Avec anecdotes, solutions pratiques, et quelques recommandations testées et approuvées (par moi… et mes Australiens exigeants).

Erreur n°1 — choisir le chiot sur l’apparence et négliger les tests et le caractère

Beaucoup de futurs propriétaires tombent amoureux d’un masque, d’une couleur ou d’un petit ventre rond. Résultat : on repart avec un chiot sans se poser les bonnes questions. Le Berger Australien n’est pas un simple poster Instagram — c’est un chien de travail avec un tempérament marqué. J’ai vu des familles s’emballer pour un beau pelage et découvrir un chiot trop craintif, hyper possessif, ou porteur d’affections héréditaires non prévues.

Pourquoi c’est une erreur

  • L’apparence ne prédit pas le tempérament ni la santé.
  • Les tests de santé (hanches, coudes, yeux, MDR1 selon les lignées) réduisent les risques de pathologies héréditaires.
  • Connaître les parents et leur comportement vous donne une pré-vision du caractère.

Que demander au éleveur sérieux

  • Voir les parents : comportement, réactions face aux enfants, aux stimulations.
  • Demander les certificats de santé : dépistages oculaires, tests ADN pertinents.
  • Obtenir des infos sur la socialisation menée chez l’éleveur (bruits, manipulation humaine, premiers contacts).

Anecdote vraie (et un peu drôle)

Un couple est venu choisir un chiot pour « calmer les enfants ». Ils ont pris le plus calme sur la photo. Résultat : un Australien plus zen qu’un moine bouddhiste… mais qui devenait destructeur dès qu’on n’alignait pas sa séance de canicross. Moral : calme ne veut pas dire peu actif — et un bilan comportemental vous évitera des surprises.

Conseil pratique

  • Si vous hésitez : optez pour un éleveur qui accepte les visites, fournit tests et carnet, et vous laisse réfléchir. Pour compléter votre lecture, ce livre m’est souvent demandé : L’ÉDUCATION DU BERGER AUSTRALIEN.

Erreur n°2 — sous-estimer l’activité physique et mentale nécessaire

Le Berger Australien, c’est un turbo sur pattes. Beaucoup arrivent en me disant « Je veux un chien pour promener le dimanche. » Échec. Ces chiens demandent beaucoup : course, stimulation mentale, jobs à faire. Sans ça, vous aurez des slaloms entre les meubles, des peluches réduites à leur état primitif, et un chien frustré.

Combien d’exercice ?

  • Minimum 60 à 90 minutes d’activité physique par jour pour un adulte, souvent plus pour un jeune.
  • Ajoutez 20–40 minutes de stimulation mentale (jeux d’odorat, apprentissage de tours, jeux de réflexion).

Types d’activités recommandées

  • Canicross, agility, obedience, travail de troupeau si possible.
  • Jeux d’olfaction, puzzles-distributeurs, sessions de recherche.
  • Balades rythmées + séances de rappel et d’obéissance en extérieur.

Solutions concrètes

  • Planifiez : matin « cardio », soir « calme + mentale ».
  • Intégrez des périodes de travail (apprendre un trick, chercher friandise), ça canalise l’énergie.
  • Offrez des jouets résistants : par exemple une peluche pour enfant peut servir de doudou et d’objet de transition. J’utilise parfois des jouets type GIPSY Toys – Chien Assis 25 cm Berger Australien Peluche pour Enfant pour calmer les chiots entre deux sessions de course.

Cas pratique

Un propriétaire m’a appelé après 3 semaines : son chiot a creusé tout le jardin. Après 10 jours de plan structuré (30 min de course + 20 min de recherche + apprentissage quotidien), le chiot a transformé son énergie en collaboration. Résultat : moins de dégâts, plus d’amour à donner.

Pour une démo d’exercices et éducation en extérieur, regardez cette vidéo utile : https://www.youtube.com/watch?v=D1dYuOlowMM

Erreur n°3 — éducation incohérente : règles floues, méthodes variées

Rien ne sabote plus vite une éducation que l’incohérence. Un jour « pas sur le canapé », le lendemain « viens te coucher ici ». Le Berger Australien apprend vite — et exploite les zones grises comme des pros. L’éducation doit être claire, cohérente et basée sur la récompense (et non la peur).

Principes à respecter

  • Règles claires, affichées mentalement : où dormir, ce qui est autorisé, horaires.
  • Renforcement positif : récompensez l’action voulue immédiatement.
  • Consistance familiale : tout le monde suit les mêmes règles.

Outils pratiques

  • Clicker et friandises de haute valeur pour les premières répétitions.
  • Longue laisse pour travailler le rappel sans stress.
  • Harnais de traction léger pour les activités sportives.

Plan d’action en 30 jours (exemple)

  • Semaine 1 : bases — assis, le rappel dans la maison, marche sans tirer.
  • Semaine 2 : généraliser en extérieur, 5 min d’obéissances après chaque balade.
  • Semaine 3 : apprentissage d’un nouveau trick (stimulation mentale).
  • Semaine 4 : consolidation et introduction à la distraction.

Anecdote

J’ai formé un jeune couple qui criait « non » toutes les deux minutes — leur chien comprenait uniquement le ton, pas la règle. On a instauré un mot unique pour l’arrêt (« Stop ») et un mot pour l’encouragement (« Go ! »). Trois semaines plus tard, la maison avait retrouvé une paix relative — et les voisins aussi.

Pour approfondir, le livre évoqué plus haut est une bonne base : L’ÉDUCATION DU BERGER AUSTRALIEN. Et une vidéo explicative générale : https://www.youtube.com/watch?v=D8sSrwhGq9k

Erreur n°4 — socialisation tardive ou trop artificielle

La période sensible du chiot est courte — environ de 3 à 16 semaines. Une socialisation ratée se paye souvent plus tard par de la peur, de l’agression par évitement, ou une anxiété généralisée. Beaucoup attendent la fin des vaccins et manquent la fenêtre d’or.

Que faire entre 3 et 16 semaines

  • Exposer progressivement à : bruits (aspirateur, orage enregistré), surfaces (carrelage, herbe, gravier), personnes diverses (taille, âge, origine), et chiens vaccinés fiables.
  • Faire des rencontres positives contrôlées : si le chiot montre stress, reculez et utilisez des friandises pour associer à du positif.
  • Familiariser au véhicule, à la cage, à la laisse.

Programme concret (par semaine)

  • Semaine A : 2 nouveaux sons, 1 surface, 1 personne inconnue.
  • Semaine B : 3 petites rencontres canines sécurisées, 1 environnement urbain.
  • Semaine C : 1 séance de manipulation (oreilles, dents, pattes), 1 trajet en voiture.

Avertissement santé

  • Respectez le calendrier vaccinal et demandez l’avis du vétérinaire pour les sorties.
  • Priorisez les rencontres avec des chiens identifiés sains et bien socialisés.

Anecdote pédagogique

Un chiot hyper méfiant m’a été confié après 4 mois sans sorties. En 6 semaines de socialisation progressive et jeux d’olfaction, il est passé de la peur à la curiosité. Patience et progression graduée : voilà la clé.

Erreur n°5 — négliger l’entretien, la santé préventive et l’alimentation

La partie pratique : toilettage, alimentation adaptée et prévention santé. Beaucoup traitent le Berger Australien comme un chien peu exigeant — faux. La fourrure, les oreilles, les yeux et la santé globale demandent un suivi.

Toilettage et soins

  • Brossage 2–3 fois par semaine en période normale, tous les jours en mue.
  • Contrôle des oreilles hebdomadaire (particulièrement si votre chien nage).
  • Coupe de griffes toutes les 4–6 semaines si besoin.

Alimentation

  • Croquettes haute qualité adaptées au niveau d’activité : un Australien sportif ne mange pas la même chose qu’un sédentaire.
  • Ajustez quantités et apports en fonction du poids et de l’activité (surveillez la masse musculaire).

Prévention santé

  • Rendez-vous vétérinaire annuel + dépistages ciblés selon antécédents familiaux.
  • Vermifugation et antiparasitaires adaptés à la saison.
  • Tests génétiques ou ophtalmologiques si votre lignée en a besoin.

Tableau récapitulatif rapide

Problème Fréquence recommandée Action simple
Brossage 2–3x / semaine Brosse douce + démêlant si nécessaire
Oreilles Hebdomadaire Nettoyage doux, contrôle odeur
Griffes 4–6 semaines Coupe ou limage
Vet check Annuel Bilan sanguin si >5 ans

Anecdote utile

Un propriétaire m’a raconté qu’il n’avait jamais brossé son chiot « parce qu’il perdait pas beaucoup ». Au premier été, la mue l’a puni : tapis, canapé, voiture blancs de poils. Une bonne brosse et 10 minutes par jour = paix retrouvée.

Conclusion

Vous l’aurez compris : choisir, comprendre, exercer, socialiser et soigner. Si vous évitez ces cinq erreurs, votre Berger Australien vous rendra au centuple. Voulez-vous un compagnon obéissant et heureux ? Donnez-lui du sens, de l’exercice, des règles claires et un peu d’amour – beaucoup d’amour. Et si vous cherchez des ressources, commencez par L’ÉDUCATION DU BERGER AUSTRALIEN pour les bases et glissez une peluche douce comme transition si besoin : GIPSY Toys. Allez, courage — et rappelez-vous : un Australien mal occupé est un comique… souvent involontaire.


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